JO 2024 à Paris : la parité femmes-hommes assurée,
mais qu’en est-il de l’égalité ?
On peut se féliciter, les choses bougent en faveur de la présence des femmes aux Jeux Olympiques. Pour la première fois, la parité sera assurée à Paris avec autant de femmes que d’hommes présents dans la compétition.
Remontons les siècles et constatons les évolutions.
Lors de la 1ère édition de l’ère moderne des JO en 1896, la participation des femmes est interdite. En 1900 à Paris, les sportives féminines sont admises et elles seront 22 à concourir, sur certaines disciplines restreintes.
Leur participation s’est accrue au fil des ans, elles étaient 23 % à Los Angeles 1984, 44 % à Londres 2012 et 48 % à Tokyo 2020.
124 ans plus tard, 5250 athlètes féminines participeront, à parité avec leurs homologues masculins, une avancée à saluer.
Mais devons-nous pour autant nous satisfaire de ce symbole ? La parité, certes, mais ce 50/50 n’est-il pas l’arbre qui cache la forêt…
Dans le sport, les femmes ne sont toujours pas les égales des hommes.
Nous le constatons dans la faible médiatisation du sport féminin, dans la rémunération des sportives de haut niveau, et dans leur faible reconnaissance de manière générale dans beaucoup de sport à prédominance masculine.
Et ne parlons pas du dictat de la beauté, car une femme est encore jugée aujourd’hui plus sur son aspect physique que sur ses performances sportives. Oui les athlètes peuvent rester féminines dans la pratique de leur sport, mais doivent-elles obligatoirement l’être ?
Le plafond de verre est lui toujours bien sur le podium, les femmes étant toujours sous représentées dans les postes à responsabilité (35 % des effectifs dans les conseils d’administration des 115 fédérations sportives françaises), et peu ont l’opportunité d’occuper des postes d’entraineures.
Alors, il est temps de « piquer un sprint » et de pouvoir enfin assister à « la Remontada » de la condition des femmes dans le sport !